Ce premier concert évoque le retour à Bach : back to Bach.
Si on y retourne, cela veut-il dire qu’on la quitté ? Oui, en quelque sorte, car ce musicien devenu l’un des plus célèbres, a failli être oublié.
JS Bach était de son temps un organiste et compositeur réputé, mais des musiciens comme Vivaldi ou Handel jouissaient d’une célébrité bien supérieures. Particulièrement lorsque l’on compare le nombre d’œuvres éditées de leur vivant. Et sa nomination à Leipzig a de quoi faire sourire. Les membres du conseil de l’église Saint Thomas espéraient avoir Telemann. Celui-ci déclina. On appelle alors Graupner. Il décline lui aussi. D’où la phrase d’un des membres du Conseil : en choisissant Bach, on a pris un candidat de troisième choix.
Après sa mort, il est raconté que Bach tombe dans l’oubli : on préfère dire cependant qu’il demeure célèbre sans être connu. Forkel voit en lui l’un des plus grands compositeurs de tous les temps, l’effigie de Bach est présente dès 1798 sur la 1e revue de l’Allgemeine Musikalische Zeitung, Berlin.
Beethoven affirme de Bach : « Urvater der Harmonie » (1801). (Père de l’harmonie). Et son testament musical, Der Kunst der Fuge est connu de Mozart et Beethoven. Il faudra attendre Mendelssohn pour donner un élan décisif à la redécouverte des œuvres du Cantor de Leipzig.