




ARS IN CATHEDRALI – TAPESTRY OF LIGHT
Exposition à la cathédrale en juin 2017 d’une tapisserie de 36 m de long sur le livre de l’Apocalypse
A la suite des tapisseries de Jean Bondol à Jean Lurçat, l’artiste plasticienne australienne Irene Barberis a mis dix ans à réaliser cette œuvre d’envergure internationale de 36 mètres de long sur 3 m de haut, revisitant de façon épique et moderne le livre de l’Apocalypse dans un cycle iconographique complet.
Voyez ce film pour suivre la conception l’exposition : https://vimeo.com/154548386
Art, science et design
Le livre de l’Apocalypse est impressionnant, et parfois effrayant. Il a de tout temps hanté les chrétiens : Annonce-t-il la fin du monde ? Et pour quand ? Comment comprendre ce langage symbolique ?
La gigantesque tenture illuminée, répartie sur 14 tapisseries a été fabriquée à partir de fibres incandescentes et de fils de lumière spécialement construits à l’aide de la technologie des nanoparticules développée au RMIT Design Research Institute (Université de Melbourne).
Irène Barberis explique : « Je me suis tenue devant la Tapisserie d’Angers de l’Apocalypse en France et son échelle, sa complexité et sa poésie étaient écrasantes. En ce moment j’imaginais une nouvelle œuvre d’art, radieuse et rayonnante, une nouvelle articulation massive du livre de l’Apocalypse aussi dans la tapisserie. Quelque chose qui envelopperait et plongerait les gens dans la lumière. Un travail qui serait expérimenté et «lu» de multiples façons, un nouveau dévoilement d’un texte ancien combinant des lignées de tradition et des technologies de pointe ».
La Tapisserie d’Angers comme point de départ
Très tôt, les artistes ont mis en image le livre de l’Apocalypse. Les illustrations du dernier livre de la Bible ont fleuri sous la forme de manuscrits, gravures ou peintures, mais également par le biais de tapisseries dont des cycles spectaculaires nous sont parvenus. La tenture d’Angers conçue par Jan Bondol (1380), celle de Bernard Van Orley (1520) et celle de Jean Lurçat (1956-61) en sont des exemples éclatants.
Tout en s’inspirant de la tenture médiévale de l’Apocalypse d’Angers, Irene Barberis a choisi de lui donner des formes contemporaines en utilisant les progrès technologiques importants que l’art de la tapisserie s’est approprié ces dernières années. Ainsi, la dimension de lumière et d’espérance du dernier livre biblique est mise en avant. C’est aux ateliers de tissage du Flanders Tapestry Workshop que ce travail d’envergure a été confié.
La tenture de la Tapestry of Light a été présentée en première mondiale à la cathédrale de Bruxelles et a été disposée dans le déambulatoire de la cathédrale. Grâce à la collaboration de la Bibliothèque royale de Belgique et du Musée d’Art Moderne Religieux de Koekelberg, le public a pu situer la Tapestry of Light dans sa tradition iconographique.
L’artiste Irene Berberis
Depuis dix ans, l’artiste australienne Irene Barberis travaille à la conception et à la réalisation de quatorze tapisseries qui présentent le livre de l’Apocalypse. Pour la première fois, une femme s’est attelée à un tel projet, y apportant sa vision lumineuse de l’œuvre.
Irene Barberis a travaillé de nombreux supports. Elle est la fondatrice et directrice de Metasenta, un centre international de recherche sur l’art qui est soutenu par plusieurs universités dont notamment l’université de RMIT à Melbourne et l’université des arts de Londres. Elle a été directrice de ce réseau et des projets du centre depuis sa fondation. Son travail au sein de Metasena consiste en l’initiation de projets artistiques internationaux, d’expositions, de publications ainsi que la réalisation de films.
Enseignante de dessin à la Royal Melbourne Institute of Technology, ayant exposé dans de nombreux musées et galeries en Australie et en Europe, Irene Barberis s’est totalement impliquée dans cette œuvre colossale Tapestry of light.